
Une jeunesse aisée, un enfant dynamique et attentif aux autres
Henri est le troisième enfant (sur cinq) de Gérard-Émile de Mallmann et Hermine von Liebieg.
Né français à Paris sous le nom de Mallmann, son état civil est modifié en “Ritter von Mallmann” en 1873. Son père, négociant, entretient des relations d’affaires avec l’entreprise Liebieg, qui a fondé plusieurs usines en Bohême. En reconnaissance de ces services, il est anobli par l’empereur d’Autriche.
Henri grandit dans un milieu aisé. Dynamique, affectueux, attentif aux autres, il ne se laisse pas freiner par la poliomyélite qui l’atteint dans son jeune âge. Il rédige un journal humoristique, chante, joue du violon, fréquente les bals et adore les animaux. Créatif et généreux, il trouve toujours des idées de cadeaux pour ses proches.
Il se passionne pour la photographie, une passion qui l’accompagne toute sa vie, et pratique assidûment le vélocipède.
Il effectue ses études en France et à Anvers, et parle couramment allemand, français, espagnol, anglais et néerlandais.



1896-1897 : Séjour en Amérique du Sud.
En 1896, Henri rejoint son frère Émile et ses cousins en Argentine, où il travaille au sein de l’entreprise Mallmann. Il passe environ deux ans en Argentine, Uruguay et au Brésil.
Retour en Europe et reconstruction
Après la faillite de l’entreprise familiale en France en 1898, qui ruine totalement la famille, Henri intègre l’entreprise textile Daeschner.
En 1906, il rejoint son cousin Theodor von Liebieg à Reichenberg, en Bohême (actuelle Liberec, en Tchéquie) et devient directeur des achats dans une des entreprises familiales.
En 1907, il épouse Geneviève Thomy, une Lorraine très francophile.

Reichenberg : des années heureuses puis tragiques
Henri vit plusieurs années prospères et heureuses en Bohême. Trois enfants naissent : Colette (1908), Georges (1910), Gérard (1912).
Mais la Première Guerre mondiale bouleverse cet équilibre. Henri se retrouve déchiré entre sa mère et ses cousins autrichiens, qui le poussent à prendre la nationalité autrichienne, et sa femme Geneviève, qui souhaite ardemment rentrer en France.
Pendant trois années difficiles et douloureuses, il est reclus à Reichenberg. Finalement, après de longues négociations, il parvient à quitter la Bohême et regagne la France via la Suisse, le 13 mai 1917, avec sa famille.


Retour en France et nouveaux défis
Henri devient directeur de la région Île-de-France de l’entreprise textile Flipo en 1919 ou 1920. Il reprend contact avec ses cousins Liebieg de Bohême, facilitant ainsi des échanges commerciaux entre Seydoux, Flipo et Liebieg.
Par la suite, il travaille pour les Grands Magasins du Louvre. C’est là qu’il meurt subitement, le 1er mai 1925, à l’âge de 53 ans. Il est seul dans l’entreprise ce jour-là.
Henri est à l’origine d’une importante descendance : Colette (Vallois) aura 11 enfants (dont 4 décédés en bas âge), Georges en aura 10, Gérard en aura 4.
Sources :
- Henri de Mallmann, document de 2016 par Bruno Seydoux
- Correspondance Mallmann-Seydoux déposée aux Archives nationales de France (sous-série 781 AP)