Une jeunesse brillante dans un Paris prospère
Émile naît à Paris en 1863. Il est le premier enfant de Gehrard Émile Mallmann, alors de nationalité « prusso-rhénane », qui devient « Émile von Mallmann » en 1873 et prend la nationalité française en 1877, et de Hermine von Liebieg, de nationalité autrichienne, devenue française elle aussi en 1877.
Il grandit à Paris, dans un milieu très fortuné. C’est un enfant brillant, qui intègre et devient diplômé de l’École polytechnique, la plus prestigieuse des écoles françaises.
Il est sportif et effectue notamment de grandes randonnées de plusieurs jours en vélocipède.
Une expérience internationale
À 25 ans, en 1888, Émile part en Argentine et en Uruguay où il travaille pour l’entreprise Mallmann. Il y reste près de dix ans.
Malheureusement, l’entreprise y connaît de profondes difficultés et périclite.
Une nouvelle alliance avec la famille Liebieg
De retour en Europe, Émile travaille pour la société Mallmann de France, qui subit elle aussi de graves revers en 1898.
En 1893, il épouse à Reichenberg, en Bohême, sa riche cousine Marie-Thérèse (dite Mietz) von Liebieg.
Ce mariage contribue à renforcer les liens d’affaires entre les familles Liebieg et Mallmann, mais il ne semble pas très heureux sur le plan affectif.
Émile et Mietz ont cinq enfants :
- Jacques
- Suzanne (épouse Lancrenon)
- Yvonne (épouse Constantin)
- Jean (prêtre)
- Miquette
La Banque Franco-Américaine, entre ambition et fragilité
Après la faillite de l’entreprise Mallmann à Paris, Émile fonde à Paris une banque, la Banque Franco-Américaine (BFA), grâce à la fortune héritée par sa femme. Le siège est établi sur la prestigieuse place Vendôme.
C’est dans cette même banque que s’ouvre, en 1913, la souscription pour la création du Théâtre du Vieux-Colombier, à l’initiative des associés de la Nouvelle Revue Française (NRF) (Roger Martin du Gard, Jean Schlumberger, Gaston Gallimard…) avec Jacques Copeau et Charles Dullin.
Des figures majeures de la vie culturelle sont sollicitées :
— la princesse Bibesco,
— Anna de Noailles,
— Marcel Proust…
Mais cette année-là, les affaires d’Émile de Mallmann et de la BFA sont déjà très précaires. Si les débuts du théâtre sont honorables, ils ne permettent pas de sauver la banque en difficulté.
Une fin tragique
Emile est profondément atteint et devient très dépressif. Sa famille française l’entoure de son mieux.
Le 15 juin 1914, lors d’un violent orage, un éboulement survient sur un chantier du métro parisien. Émile y trouve la mort. Il est retrouvé tenant la main d’un petit garçon.
Pour plus d’informations sur l’évènement : http://www.paris1900.fr/paris-au-quotidien/orage-du-15-juin
https://www.meteo-paris.com/actualites/le-terrible-orage-du-15-juin-1914-a-paris-14-juin-2015
