
Branche de « l’Ours »
Une enfance argentine dans une famille cosmopolite
Née le 2 novembre 1892 à Buenos Aires (Argentine), Alice est la seconde fille de Franz Bernhard Mallmann (1846-1913) et de Sophie Elisabeth Schacht.
Son unique sœur, Mercedes von Ritter Zahony, quitte l’Argentine après son mariage. Trois de ses cinq frères se marient à Buenos Aires, notamment Arturo, avec qui elle est très liée.
Bien que célibataire, on la devine très proche de ses neveux Arturito (né en 1926) et de ses trois enfants, ainsi que de Carlos (né en 1928), père de sept enfants.
Pour cette famille argentine, elle évoque la famille rhénane si lointaine, souvent entrevue lors des voyages en Europe où elle accompagne ses parents : à Londres, à Vienne, mais surtout à Boppard, que Franz Bernhard apprécie tant.


Une généalogiste rigoureuse malgré la distance
C’est ainsi qu’elle décide d’écrire la généalogie de la famille Mallmann d’Europe, éditée en 1927.
Cette œuvre très complète précise l’évolution de chaque génération. Il lui faut beaucoup de rigueur pour réaliser cette énumération, puisque l’éloignement géographique la prive de la transmission orale.
De plus, le nombre progressivement très important des membres de la famille, les prénoms souvent similaires – puisqu’il est d’usage de donner au fils aîné le nom de son père ou de son grand-père – multiplient les difficultés.

Une méthode structurée à partir de Johann Jacob
C’est pourquoi Alice part du premier ancêtre dont elle retrouve la trace certaine à Boppard : Johann Jacob (1724-1790).
Elle n’en connaît pas grand-chose, mais peut nommer tous les descendants : ses cinq filles et son fils Johann Jacob (1760-1820), qui a lui-même trois fils et trois filles.
Elle suit la lignée de chacun de ces trois garçons en les nommant par le nom de l’auberge que chacun gère à Boppard :
- Matthias (1792-1858) devient chef de la branche du Cerf, et son fils
- Jacob (1815-1880) chef de la branche de l’Ours, puisqu’il a sa propre auberge « L’Ours Noir »,
- Joseph (1795-1857) garde le nom de l’Ange, que porte son auberge,
- et Jacob, le dernier frère (1797-1851), celui du Cep.


Un héritage vivant et rassembleur
La généalogie de « tante Alice » devient très vite un lien entre tous les parents de cette grande famille éparpillée dans le monde entier, parce qu’elle est fondée sur des bases reconnues et prouvées.
Nous nous en servons toujours aujourd’hui.
Une mémoire rhénane ancrée à Boppard
En 1970, Herbert von Maltiz prépare avec elle la première réunion familiale à Boppard. L’idée est reprise régulièrement ensuite.
Un dernier retour
Malgré son amour de la famille rhénane, Alice retourne en Argentine, où elle meurt en 1979.

