La chambre des notaires et les liens de la famille Mallmann

Il arrive que l’on pousse la généalogie un peu loin. Mais parfois, cette curiosité nous ramène à des lieux bien concrets, qui font résonner notre histoire familiale dans la pierre. C’est précisément ce que révèle cette visite : la chambre des notaires de Paris, récemment restaurée et discrètement nichée au cœur de la capitale.

Un édifice remarquable signé Auguste Pellechet

L’élégant bâtiment, que nous avons eu la chance de découvrir, fut construit en 1856 par l’architecte Jules Antoine François Auguste Pellechet (1829–1903). Figure importante de l’architecture parisienne du Second Empire, il signa plusieurs réalisations majeures, dans un style rigoureux et fonctionnel. Il était le fils d’un autre architecte, et lui-même père d’un architecte – la passion pour l’urbanisme se transmettait déjà de génération en génération dans cette lignée.

La chambre des notaires, que l’on peut aujourd’hui admirer dans son éclat restauré, illustre cette tradition. À la fois institutionnel et raffiné, le bâtiment témoigne de l’importance accordée à la profession notariale au XIXe siècle et à l’architecture comme représentation d’un ordre juridique solide et stable.

Une alliance familiale avec les Mallmann

Mais au-delà de l’intérêt architectural, c’est un lien plus personnel qui nous interpelle : Auguste Pellechet était l’époux de Marie Louise Barbe Adelaïde Cathrein (née en 1843). Celle-ci était la fille de Valentin Ferdinand Cathrein (1801–1866), commerçant.

Valentin Cathrein avait épousé en premières noces Anna Maria Mallmann (1801–1836), issue de la famille Mallmann. Après son décès, il se remarie avec Maria Magdalena Neis (née en 1811), qui donnera naissance à Adélaïde Cathrein.

Ainsi, par ce mariage, les familles Pellechet et Mallmann se rejoignent. L’histoire de cet édifice croise alors celle de notre propre généalogie. C’est là toute la richesse des recherches familiales !

Un morceau d’histoire familiale dans la ville

Avec le temps, certains bâtiments prennent un sens plus personnel. La chambre des notaires, construite par un parent par alliance, en fait partie. Elle ne représente plus seulement un lieu du patrimoine parisien, mais aussi un point de rencontre entre notre histoire familiale et l’histoire de la ville.

Revenir sur ces lieux, c’est faire revivre des liens familiaux parfois oubliés, et les relier à ce qui nous entoure encore aujourd’hui. Ce bâtiment rejoint ainsi notre mémoire, comme un petit repère discret dans le paysage parisien.

Photos de Bernard Seydoux

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